Rapport technique sur la couverture, Recensement de la population, 2021
6. Enquête sur la classification des logements

6.1 Introduction

L’Enquête sur la classification des logements (ECL) mesure les erreurs de classification de logements lors du recensement. L’ECL permet également d’estimer le nombre de résidents habituels vivant dans les logements non répondants occupés. Au moyen de ces résultats, l’occupation ou l’inoccupation des logements non répondants est corrigée, et les personnes sont imputées dans les logements occupés lors de la procédure d’imputation des ménages entiers (IME), en fonction des fichiers des totaux de contrôle de l’ECL. Dans le présent chapitre, le terme « logement » désigne toujours des logements privés^{Note 1}.

L’une des sources possibles d’erreur lors d’un recensement est la classification erronée d’un logement. Lorsqu’un ménage omet de retourner son questionnaire de recensement, l’agent recenseur doit déterminer si le logement est occupé. Deux types d’erreurs de classification de logement peuvent survenir dans cette situation. Premièrement, un logement occupé peut être classé par erreur comme étant inoccupé. Si ces logements étaient en fin de compte considérés comme inoccupés, cela entraînerait un sous-dénombrement de la population du recensement, car les occupants du logement ne seraient pas dénombrés. Deuxièmement, un logement inoccupé peut être classé par erreur comme étant occupé. Si ces logements étaient en fin de compte considérés comme occupés, cela entraînerait un surdénombrement de la population du recensement, car des personnes seraient dénombrées, alors qu’en fait, personne ne vit dans le logement. Les estimations découlant de l’ECL servent à corriger les données du recensement pour tenir compte de ces deux erreurs de couverture.

De plus, l’ECL mesure un troisième type d’erreur de classification de logement : les erreurs survenant lorsque des logements marginaux ou en construction sont classés par erreur comme étant des logements. Cela entraîne un surdénombrement des logements et pourrait donner lieu à un surdénombrement de la population si le logement est classé comme étant occupé. Les données du recensement ne sont pas corrigées pour tenir compte de ces logements, de sorte que les estimations du parc immobilier au recensement comprennent un certain degré de surdénombrement. Ce sujet est abordé plus en profondeur à la section 6.3.1.2 et à la section 6.3.2.2.

6.2 Méthodologie

6.2.1 Stratification et sélection de l’échantillon

La population visée par l’ECL comprenait tous les logements privés classés comme étant des logements inoccupés ou non répondants, sauf les logements dans les communautés des Premières Nations, les établissements métis, les régions inuites et d’autres régions éloignées, ainsi que les logements privés attenants à un logement collectif^{Note 2}. Ces secteurs sont exclus pour des raisons de coûts et de facteurs opérationnels.

La taille de l’échantillon de l’ECL a été fixée à 1 903 unités de collecte (UC). La base de sondage comprenait toutes les UC non éloignées et hors réserves (c.-à-d. les UC dont la méthode de collecte est celle de type envoi par la poste, envoi par la poste et livraison à la porte [EPLP], listage/livraison et saisonnier)^{Note 3}. Par conséquent, aucune UC du Nunavut ne faisait partie du champ de l’enquête, si bien que l’ECL n’y a pas eu lieu. Le plan d’échantillonnage était le suivant : toutes les UC faisant partie du champ de l’enquête au Yukon (42 UC) et dans les Territoires du Nord-Ouest (21 UC) formaient deux strates, une pour chaque territoire. Toutes leurs UC faisant partie du champ de l’enquête ont été sélectionnées pour l’échantillon de l’ECL avec certitude. Toutes les UC de l’Île-du-Prince-Édouard formaient une troisième strate, à partir de laquelle un échantillon aléatoire simple de 51 UC a été sélectionné.

Les UC restantes dans chaque province ont été regroupées en strates urbaines et rurales. Une UC était initialement considérée comme urbaine si elle avait fait partie d’une région métropolitaine de recensement (RMR) ou d’une agglomération de recensement (AR) comptant 40 000 logements ou plus. Par ailleurs, toutes les UC relevant d’un district de chef d’équipe (DCE) étaient considérées comme urbaines si plus de 50 % des UC relevant du DCE étaient urbaines. Toutes les UC restantes formaient les strates rurales. Les UC urbaines ont été stratifiées par RMR et AR. Un échantillon aléatoire simple d’au moins cinq UC a été choisi pour chaque strate. Les données des recensements précédents ont permis d’établir que cinq UC constituaient une charge de travail appropriée pour un intervieweur. L’échantillon comptait 1 037 UC urbaines. Pour contrôler les coûts des opérations sur le terrain, des UC géographiquement voisines ont été choisies pour l’échantillon des UC rurales. La sélection a été effectuée au moyen d’un plan de sondage aléatoire stratifié à deux degrés. Pour le premier degré, des DCE ont été choisis dans chaque province en utilisant un échantillonnage aléatoire simple. Pour le deuxième degré, cinq UC ont été choisies de manière aléatoire dans chacun des DCE sélectionnés. L’échantillon comptait 866 UC rurales.

Un sous-échantillonnage de logements au sein d’une UC échantillonnée a eu lieu lorsque le nombre de logements inoccupés et non répondants dépassait un paramètre maximal de logements, qui était de 35 pour les UC d’envoi par la poste et les UC de listage/livraison, de 40 pour les UC d’EPLP, et de 135 pour les UC saisonnières. Un sous-échantillonnage de logements faisant partie du champ de l’enquête a eu lieu pour 584 UC. Sinon, tous les logements inoccupés et les logements non répondants^{Note 4} faisant partie des UC échantillonnées formaient l’échantillon des logements de l’ECL. Au total, 34 459 logements inoccupés et 11 346 logements non répondants ont été échantillonnés en 2021. Le tableau 6.2.1 présente la répartition de l’échantillon par province et territoire.

6.2.2 Interviews sur le terrain

Un questionnaire de l’ECL a été utilisé pour vérifier l’occupation/inoccupation réelle le jour du recensement des logements échantillonnés faisant partie des UC échantillonnées. L’occupation/inoccupation a été vérifiée de la mi-juin à la mi-août 2021. Les opérations de l’ECL commençaient idéalement dès qu’un seuil de taux de réponse prédéterminé pour le Recensement de la population était obtenu pour l’UC échantillonnée, mais parfois, elles devaient commencer plus tôt en raison de contraintes opérationnelles.

Pour déterminer l’occupation/inoccupation et recueillir d’autres renseignements, les agents recenseurs avaient pour instruction de communiquer avec les occupants, les voisins, les propriétaires ou toute autre personne connaissant le logement. On a effectué jusqu’à trois tentatives de prise de contact pour chaque logement. Si le logement s’avérait occupé le jour du recensement, on obtenait également le nombre d’occupants le jour du recensement, ainsi que le sexe et l’âge des occupants, si possible.

6.2.3 Traitement et estimation

Tous les questionnaires remplis ont été envoyés pour traitement au bureau central à Ottawa.

La première étape de traitement était la saisie des données. Au terme de cette étape, les questionnaires ont été soumis à une série exhaustive de contrôles de la cohérence. Les questionnaires pour lesquels les contrôles ont échoué ont été examinés manuellement afin de résoudre les incohérences.

À ce stade du processus de traitement, les logements inoccupés et les logements non répondants figurant dans l’échantillon ont été séparés et la classification de ces logements a été confirmée en fonction de la base de données du recensement. Les questionnaires remplis pour chaque UC échantillonnée ont été appariés aux listes définitives des logements inoccupés et des logements non répondants du recensement (c.-à-d. aucun questionnaire du recensement n’a été reçu pour le logement). En cas de non-appariement, ce qui signifie que l’état du logement avait changé après la sélection de l’échantillon de l’ECL, le logement échantillonné était éliminé et aucun autre traitement n’était requis. Les logements inscrits comme étant inoccupés ou non répondants sur les listes du recensement des UC échantillonnées et pour lesquels aucun questionnaire de l’ECL n’avait été reçu ont été considérés comme des cas de non-réponse totale à l’ECL et sont passés à l’étape suivante du traitement.

Les cas de non-réponse totale à l’ECL ont donné lieu à une correction par pondération, tandis qu’une imputation partielle a été appliquée aux cas de non-réponse partielle. La procédure était la même pour les logements inoccupés et les logements non répondants. En l’absence de renseignements sur un logement, les poids de sondage des répondants ont été corrigés, afin de tenir compte du poids de sondage des non-répondants. La correction a été faite séparément par strate géographique de second niveau. Voir Hong (2023) pour obtenir plus de précisions à propos des strates de second niveau utilisées. Les poids de sondage ont ensuite été corrigés, de sorte que la somme des poids corrigés pour chaque strate géographique de second niveau soit égale au nombre total de logements inoccupés ou de logements non répondants. Les cas de non-réponse partielle concernant l’occupation/inoccupation et le nombre de résidents habituels ont été traités par imputation. L’occupation/inoccupation a été imputée en premier, puis utilisée dans l’imputation des autres variables.

Finalement, la taille du ménage, recueillie au moyen du questionnaire de l’ECL lorsqu’un logement s’avérait occupé, a servi à produire une estimation, par taille de ménage, du taux d’occupation des logements privés classés comme étant inoccupés ou non répondants lors du recensement.

6.2.4 Imputation des ménages entiers du recensement

La procédure d’IME vise à représenter les logements privés non répondants du recensement; on procède ainsi à une imputation de la non-réponse totale au recensement. La stratégie varie selon que l’ECL a été menée ou pas dans la région. Le résultat de la procédure d’IME est que tous les logements privés ont été classés comme étant occupés ou inoccupés dans la base de données du recensement (c.-à-d. qu’il ne reste plus de logements non répondants).

Dans les secteurs où l’ECL a été menée (c.-à-d. les UC de types envoi par la poste, EPLP, listage/livraison et collecte saisonnière, à l’exclusion des logements privés attenants à un logement collectif), les estimations de l’ECL ont été utilisées comme intrants dans l’algorithme de la procédure d’IME, afin d’imputer les logements privés occupés en fonction de la répartition des tailles des ménages et des strates de second niveau. Tout d’abord, au sein d’une strate géographique de second niveau de l’ECL, tous les logements sans réponse ont été relevés (cette étape s’est déroulée séparément pour les univers des logements inoccupés et non répondants). Ensuite, pour l’univers des logements non répondants seulement, tout logement non répondant pour lequel la collecte sur le terrain avait permis d’obtenir le nombre de résidents habituels a été considéré comme occupé et s’est vu attribuer la taille du ménage enregistrée. Enfin, des logements sans réponse ont été sélectionnés aléatoirement et imputés comme étant occupés. La sélection s’est effectuée de sorte que le nombre définitif de logements non répondants et inoccupés convertis en logements occupés pour la strate de second niveau soit égal à l’estimation des logements occupés de l’ECL dans les univers de logements non répondants et inoccupés. De plus, comme nouveauté pour le cycle de 2021, les fichiers des totaux de contrôle ont été utilisés, de sorte que l’estimation de l’ECL du taux d’occupation dans chaque strate de second niveau a été appliquée dans chaque subdivision de recensement. Une fois qu’un logement privé inoccupé ou non répondant était imputé comme étant occupé, une procédure soumise aux contraintes des estimations de l’ECL par strate de second niveau et taille du ménage a servi à imputer la taille de logement du ménage. Puis, le logement le plus proche sur le plan géographique de la taille du ménage prédéterminée a été choisi comme donneur. Les réponses au questionnaire abrégé du recensement de ce ménage donneur ont ensuite été attribuées au logement inoccupé ou non répondant imputé comme étant occupé.

Dans les régions géographiques où l’ECL n’a pas été menée (c.-à-d. les UC ayant des types de collecte pour les régions éloignées et les réserves, ainsi que les logements privés attenants à un logement collectif), la vaste majorité des logements privés classés comme étant non répondants ont été imputés comme étant occupés, la taille du ménage provenant de la collecte sur le terrain ou d’un ménage donneur. Le logement le plus proche sur le plan géographique de la taille du ménage prédéterminée a été choisi comme donneur. Si le logement ne s’était pas encore fait attribuer de taille de ménage, on choisissait la taille du ménage du donneur comme taille de ménage. Les renseignements de ce ménage donneur ont ensuite été attribués au logement inoccupé ou non répondant imputé comme étant occupé. Pour les logements situés dans les régions de collecte éloignées ou dans les réserves, l’enregistrement complet leur a été attribué. Pour les logements privés attenants à un logement collectif, seules les réponses au questionnaire abrégé du recensement leur ont été attribuées.

Plusieurs adaptations ont été introduites dans le plan de collecte de données du Recensement de 2021 afin d’atténuer l’incidence de la pandémie de COVID-19 et d’autres risques. Un plan de contingence statistique a été dressé en fonction de l’utilisation sécuritaire, responsable et appropriée des données administratives afin d’appuyer le Recensement de 2021 en cas de perturbations dans la collecte de données. Des données administratives couplées provenant de sources de données fédérales et provinciales ont été utilisées dans certaines régions pour améliorer l’imputation des ménages non répondants à l’étape de l’imputation après la fin de la collecte de données du Recensement de 2021^{Note 5}. Les ménages créés à partir de données administratives ont été ajoutés au bassin de ménages donneurs dans ces régions.

De plus amples renseignements sur la procédure d’IME figurent dans le rapport de Hong (2023).

6.3 Estimations

Les données du recensement ont été corrigées à l’aide des estimations de l’ECL, au moyen de la procédure d’IME, pour les logements non répondants et les logements occupés ayant été classés par erreur comme étant inoccupés. Les estimations sont présentées aux sections 6.3.1.1 et 6.3.2.1. Les données du recensement n’ont pas été corrigées pour tenir compte des logements marginaux ou en construction classés par erreur comme étant des logements. Les sections 6.3.1.2 et 6.3.2.2 présentent les estimations du nombre de logements marginaux et de logements en construction classés par erreur comme étant des logements et donc ajoutés par erreur au parc immobilier.

6.3.1 Logements inoccupés

6.3.1.1 Logements occupés classés par erreur comme étant inoccupés

Le tableau 6.3.1.1.1 présente le nombre estimé de logements occupés qui ont été classés par erreur comme étant inoccupés ainsi que le taux d’erreur correspondant pour les logements inoccupés par région urbaine et rurale^{Note 6}, et par province et territoire. Aux fins de comparaison, le tableau 6.3.1.1.2 fournit les estimations pour les mêmes variables pour le Recensement de 2016.

Le tableau 6.3.1.1.1 indique que 17,3 % de tous les logements classés comme étant inoccupés en 2021 étaient en fait des logements occupés. Ce taux est en légère hausse par rapport au taux de 15,0 % observé en 2016 et constitue une variation statistiquement significative. La classification erronée des logements était plus fréquente dans les régions urbaines (23,8 %) que dans les régions rurales (10,9 %). Les régions urbaines et rurales ont enregistré une augmentation par rapport à 2016. Le taux de classification erronée a augmenté ou est resté pratiquement inchangé dans l’ensemble des provinces et des territoires, à l’exception des Territoires du Nord-Ouest, où il a diminué.

Parmi les provinces et les territoires, le Nouveau-Brunswick a enregistré le taux de classification erronée le plus élevé (20,2 %), suivi de l’Ontario et de la Colombie-Britannique (18,9 %) et du Québec (17,7 %). Les taux des autres provinces et des autres territoires variaient de 8,1 % à l’Île-du-Prince-Édouard à 16,6 % en Alberta.

Le tableau 6.3.1.1.3 présente le nombre estimé de logements occupés qui ont été classés par erreur comme étant inoccupés, le nombre estimatif de personnes vivant dans ces logements et l’erreur-type. Ces estimations ont été utilisées pour décider du nombre de logements à imputer en tant que logements occupés dans la procédure d’IME. Le tableau 6.3.1.1.4 fournit les estimations pour les mêmes variables pour le Recensement de 2016. Du fait d’erreurs dans la classification initiale des logements, environ 218 042 ménages n’ont pas été dénombrés dans le Recensement de 2021. Il s’agit du nombre de ménages ajoutés au recensement durant la procédure d’IME.

6.3.1.2 Logements hors du parc immobilier classés par erreur comme étant inoccupés

Le tableau 6.3.1.2 indique le nombre estimé de logements classés comme étant inoccupés ne faisant pas partie du parc immobilier ainsi que le taux d’erreur correspondant pour les logements inoccupés, selon diverses régions géographiques. Aucune correction n’a été apportée à la base de données du recensement pour tenir compte des logements hors du parc immobilier qui ont été classés par erreur comme étant inoccupés.

Le dénombrement des logements inoccupés ne faisant pas partie de l’univers des logements se traduit par un surdénombrement des logements. Les logements ne font pas partie de l’univers des logements s’ils sont utilisés à des fins commerciales, s’ils ne sont pas habitables à longueur d’année ou s’ils sont comptés en double au recensement. Cette dernière situation peut se produire lorsque deux adresses semblent associées à un logement ou lorsque deux questionnaires sont retournés par erreur pour un logement qui ne compte plus d’appartement distinct.

Les estimations de l’ECL du nombre de logements ne faisant pas partie du parc immobilier qui ont été classés par erreur comme étant des logements inoccupés n’ont pas été utilisées pour corriger la base de données, du fait du degré de subjectivité associé au fait de classer un logement comme étant habitable à longueur d’année. Pour être considéré comme habitable à longueur d’année, un logement doit être doté d’une source de chauffage ou d’énergie et permettre à ses occupants d’être complètement à l’abri des intempéries. Il est parfois difficile de juger si un logement est habitable; c’est le cas, notamment, lorsque le logement est un chalet, lorsque le logement est en voie de construction et qu’il est presque terminé ou lorsque la condition du logement s’est détériorée. Il convient de noter que les critères permettant de déterminer les logements qui ne font pas partie de l’univers des logements ont été mis à jour depuis le cycle de 2016 pour mieux refléter la définition fournie dans le présent paragraphe. Selon les critères mis à jour, les logements hors du parc immobilier auraient représenté 27,5 % de l’ensemble des logements classés comme étant inoccupés en 2016.

Ce pourcentage était similaire en 2021, alors que les logements hors du parc immobilier représentaient 26,3 % de l’ensemble des logements classés comme étant inoccupés. Parmi les provinces et les territoires, la fréquence des logements hors du parc immobilier qui étaient classés comme étant inoccupés variait de 15,1 % à Terre-Neuve-et-Labrador à 38,0 % au Nouveau‑Brunswick. Le problème était plus fréquent dans les régions rurales (27,7 %) que dans les régions urbaines (24,8 %).

Les logements qui ne font pas partie du parc immobilier représentaient 2,1 % de tous les logements privés au Recensement de 2021. Ce taux était le même que le taux d’erreur en 2016 (2,1 %). Parmi les provinces et les territoires, le taux d’erreur variait de 0,8 % dans les Territoires du Nord-Ouest à 4,1 % à l’Île-du-Prince-Édouard.

6.3.2 Logements non répondants

6.3.2.1 Taux d’occupation des logements non répondants

Le tableau 6.3.2.1.1 présente le nombre estimatif et le taux de logements non répondants occupés lors du recensement, par région urbaine et rurale^{Note 7} ainsi que par province et territoire. Le tableau 6.3.2.1.2 présente ces renseignements pour le Recensement de 2016. Le tableau 6.3.2.1.1 indique que 61,5 % de tous les logements classés comme étant non répondants étaient occupés. Ce taux est en légère baisse par rapport au taux d’occupation de 63,1 % enregistré en 2016, quoique la différence ne soit pas significative sur le plan statistique. Le Recensement de 2021 était relativement cohérent en ce qui concerne le classement des logements non répondants dans les régions urbaines (61,2 %) et rurales (62,2 %). À l’échelle des provinces et des territoires en 2021, le taux d’occupation pour les logements non répondants était le plus élevé au Yukon (69,5 %), alors que c’est à Terre-Neuve-et-Labrador qu’il était le moins élevé (41,6 %).

Le tableau 6.3.2.1.3 présente le nombre de logements occupés non répondants lors du Recensement de 2021 ainsi que le nombre de personnes prises en compte grâce à l’ECL pour ces logements. Le tableau 6.3.2.1.4 fournit les données pour le Recensement de 2016. En 2021, 421 202 personnes ont été ajoutées au recensement pour 210 370 logements. Le chiffre comparable pour 2016 était de 357 666 personnes pour 179 823 logements.

6.3.2.2 Logements hors du parc immobilier classés par erreur comme étant non répondants

Le tableau 6.3.2.2 montre les erreurs de classification au Recensement de 2021 relativement aux logements classés par erreur comme étant des logements non répondants, alors qu’ils n’auraient pas dû être compris dans le parc immobilier. La section 6.3.1.2 fournit la définition des logements ne faisant pas partie de l’univers des logements et un commentaire sur la difficulté d’établir si un logement devrait faire partie ou non du parc immobilier. Il convient de noter que les critères utilisés pour déterminer les logements qui ne font pas partie de l’univers des logements ont été mis à jour depuis le cycle de 2016 pour mieux refléter la définition fournie dans cette section. Grâce aux critères mis à jour, les logements non répondants hors du parc immobilier représentaient 7,0 % des logements non répondants en 2016.

À l’échelle nationale, les logements hors du parc immobilier représentaient 7,2 % de tous les logements non répondants en 2021. Le taux d’erreur était plus élevé dans les régions urbaines (7,6 %) que dans les régions rurales (6,2 %). Parmi les provinces et les territoires, la fréquence des logements hors du parc immobilier classés comme étant non répondants variait de 4,5 % à Terre-Neuve-et-Labrador à 15,4 % en Saskatchewan. Toujours à l’échelle nationale, les logements non répondants hors du parc immobilier représentaient 0,2 % de l’ensemble des logements privés. Ce taux était semblable au taux d’erreur de 0,1 % enregistré en 2016. Parmi les provinces et les territoires, le taux d’erreur variait de 0,1 % à 0,4 %.