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La population canadienne en 2011 : effectifs et croissance démographique

Faits saillants

  • En date du 10 mai 2011, 33 476 688 personnes ont été dénombrées lors du recensement. C'est presque 2 fois plus qu'en 1961 et environ 10 fois plus qu'au Recensement de 1861.

  • Entre 2006 et 2011, la croissance démographique du Canada a atteint 5,9 %, une légère hausse par rapport à la période intercensitaire précédente (2001 à 2006), où elle se chiffrait à 5,4 %.

  • Entre 2006 et 2011, la croissance démographique du Canada était la plus élevée parmi les pays du G8, tout comme au cours de la période intercensitaire précédente (2001 à 2006).

  • La population de toutes les provinces et de presque tous les territoires a augmenté entre 2006 et 2011.

  • Le taux d'accroissement démographique de toutes les provinces et de tous les territoires a augmenté entre 2006 et 2011, sauf en Ontario, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.

  • La Saskatchewan a connu une forte hausse de sa croissance démographique, passant de -1,1 % entre 2001 et 2006 à 6,7 % entre 2006 et 2011.

  • Le taux d'accroissement démographique a doublé au Yukon et au Manitoba depuis 2006.

  • Le taux d'accroissement démographique de l'Île-du-Prince-Édouard (+3,2 %), du Nouveau-Brunswick (+2,9 %) et de Terre-Neuve-et-Labrador (+1,8 %) s'est apprécié substantiellement entre 2006 et 2011.

  • Le taux d'accroissement démographique de l'Ontario a légèrement diminué au cours des cinq dernières années pour s'établir à 5,7 %, soit son plus faible niveau observé depuis la période entre les recensements de 1981 à 1986.

  • Au Québec, la croissance démographique a très légèrement augmenté, passant de 4,3 % entre 2001 et 2006 à 4,7 % entre 2006 et 2011.

  • Le poids démographique des provinces des Prairies ainsi que de la Colombie-Britannique a atteint, en 2011, 30,7 %, une proportion pour la première fois supérieure à celle des provinces de l'Atlantique et du Québec réunies (30,6 %).

  • Au sein du Canada métropolitain et non métropolitain, seules les régions métropolitaines de recensement réunies ont connu, depuis 2006, une croissance démographique supérieure à la moyenne nationale soit 7,4 % contre 5,9 %.

  • En 2011, plus de 23,1 millions de personnes, soit près de 7 Canadiens sur 10 (69,1 %) vivaient dans une des 33 régions métropolitaines de recensement du pays, en hausse par rapport à 2006 (68,1 %).

  • De toutes les régions métropolitaines de recensement situées dans les provinces des Prairies et en Colombie-Britannique, seules Winnipeg (+5,1 %) et Victoria (+4,4 %) présentaient une croissance démographique inférieure à la moyenne nationale.

  • Le taux d'accroissement démographique de presque toutes les régions métropolitaines de recensement situées en Ontario a ralenti entre 2006 et 2011.

  • De 2006 à 2011, 10 des 15 agglomérations de recensement ayant affiché les plus fortes croissances démographiques étaient situées en Alberta.

Partie 1 : Portrait national

Plus forte croissance démographique parmi les pays du G8

Entre 2006 et 2011, la croissance démographique du Canada a atteint 5,9 %, une légère hausse par rapport à la période intercensitaire précédente (2001 à 2006), où elle se chiffrait à 5,4 % (figure 1).

Le taux d'accroissement de la population du Canada entre 2006 et 2011 était le plus élevé parmi les pays du G8Note de bas de page 1, une situation également observée entre 2001 et 2006 (figure 1). Seuls deux autres pays du G8 ont vu leur croissance démographique augmenter au cours des dernières années, soit le Royaume-Uni et la Russie.

La croissance démographique un peu plus élevée du Canada depuis 2006 est attribuable à une légère hausse de la fécondité, du nombre de résidents non permanentsNote de bas de page 2 et, dans une moindre mesure, du nombre d'immigrants.

Depuis le début des années 2000, l'accroissement démographique du Canada est principalement attribuable à l'accroissement migratoire puisque l'accroissement naturel, ou solde des naissances et des décès n'explique plus qu'environ le tiers de cette croissance. L'accroissement migratoire important du Canada explique en grande partie sa première place au chapitre de la croissance démographique parmi les pays du G8. La croissance démographique des États-Unis et de la France, par exemple, repose quant à elle principalement sur l'accroissement naturel, l'accroissement migratoire y étant proportionnellement moins élevé.

Le document La croissance démographique au Canada : de 1851 à 2061 de la série « Recensement en bref » permet de mieux comprendre l'évolution de la croissance démographique du Canada de 1851 à 2011 et d'entrevoir ce qui pourrait survenir d'ici 2061.

33,5 millions de Canadiens dénombrés

En date du 10 mai 2011, 33 476 688 personnes ont été dénombrées lors du recensement (voir encadré 1 et figure 2). C'est presque deux fois plus qu'en 1961 alors que le Canada connaissait un important baby‑boom. C'est également environ 10 fois plus qu'au Recensement de 1861, quelques années avant la signature de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique qui donnait naissance à la Confédération canadienne, alors que 3,2 millions de personnes étaient dénombrées lors du recensement.

Encadré 1

Le recensement vise à effectuer un dénombrement complet de la population. Il est toutefois inévitable qu'un certain nombre de personnes ne soient pas dénombrées (sous-dénombrement) et que d'autres personnes, habituellement moins nombreuses, le soient plus d'une fois (sur-dénombrement). Afin de déterminer le nombre de personnes ayant été omises ou dénombrées plus d'une fois, Statistique Canada mène des études postcensitaires de couverture de la population du recensement à l'aide d'échantillons représentatifs de la population. Les résultats de ces études sont normalement disponibles environ deux ans après le Jour du recensement. Elles sont utilisées, en combinaison avec les chiffres du recensement et d'autres sources, dans l'élaboration des estimations démographiques produites par Statistique Canada à intervalles réguliers. Ces estimations démographiques permettent de suivre trimestriellement les tendances de la population canadienne et d'en comprendre les facteurs sous-jacents. Les estimations démographiques présentent donc une différence, le plus souvent à la hausse, comparée aux effectifs dénombrés au recensement, lesquels ne sont jamais rajustés pour tenir compte du sous‑dénombrement ou du sur‑dénombrement.

Fin de l'encadré  1.

Avec 33,5 millions d'habitants, le Canada est le pays le moins peuplé des pays du G8. Les États-Unis se classent premiers à ce chapitre avec 309 millions d'habitants en 2010, soit 9 fois plus qu'au Canada (tableau 1). Deux autres pays du G8 comptent plus de 100 millions d'habitants, soit la Russie et le Japon. Des pays à l'économie émergente comme la Chine et l'Inde, avec respectivement 1,3 et 1,2 milliard d'habitants, présentent des populations environ 40 fois plus importantes que celle du Canada. Avec ses 35 millions d'habitants en 2011, la mégapoleNote de bas de page 3 de Tokyo au Japon est, à elle seule, plus peuplée que le Canada.

Partie 2 : Les provinces et territoires

Hausse de la croissance démographique dans toutes les provinces et dans tous les territoires sauf en Ontario, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut

Le taux de croissance de la population de toutes les provinces et de tous les territoires entre 2006 et 2011 était plus élevé qu'au cours de la période 2001 à 2006, sauf en Ontario, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut (figure 3). Par ailleurs, la population de toutes les provinces et de presque tous les territoires a augmenté entre 2006 et 2011. Deux provinces avaient vu leur population diminuer entre 2001 et 2006, soit Terre-Neuve-et-Labrador et la Saskatchewan.

C'est en Saskatchewan, au Yukon, à Terre-Neuve-et-Labrador, au Nouveau-Brunswick, à l'Île-du-Prince-Édouard et au Manitoba que les hausses ont été les plus importantes.

De toutes les provinces et de tous les territoires, le Yukon a affiché, entre 2006 et 2011, la plus forte croissance démographique avec 11,6 %. Comme au cours des deux périodes intercensitaires précédentes (1996 à 2001 et 2001 à 2006), c'est l'Alberta qui, parmi les 10 provinces, présentait la plus forte croissance démographique depuis 2006 avec 10,8 %, soit presque le double de la moyenne nationale (+5,9 %).

Faits saillants en tableaux ayant trait aux chiffres de population et à la croissance démographique selon les provinces et les territoires

Forte hausse de la croissance démographique en Saskatchewan

D'une croissance démographique négative (-1,1 %) entre 1996 à 2001 et 2001 à 2006, la Saskatchewan est passée à une croissance supérieure à la moyenne nationale entre 2006 et 2011, à 6,7 %. Ce niveau était le troisième en importance parmi les provinces canadiennes, derrière ceux de l'Alberta (+10,8 %) et de la Colombie-Britannique (+7,0 %), également des provinces de l'ouest du pays.

Cette croissance démographique soutenue a permis à la population de la Saskatchewan d'atteindre plus d'un million de personnes au Recensement de 2011, en hausse de plus de 65 000 personnes par rapport à 2006. La Saskatchewan avait atteint la marque d'un million d'habitants une fois auparavant dans l'histoire des recensements, soit en 1986.

Un apport plus important d'immigrants ainsi que des gains migratoires interprovinciaux sont principalement à l'origine du renversement de situation en SaskatchewanNote de bas de page 4. Ainsi, la province a accueilli plus de 28 000 immigrants entre 2006 et 2011, comparé à environ 9 500 entre 2001 et 2006. La Saskatchewan a également fait des gains nets de presque 12 000 migrants interprovinciaux au cours des cinq dernières années, alors qu'elle affichait des pertes nettes de 35 000 personnes au cours de la période intercensitaire précédente (2001 à 2006). Au cours des cinq dernières années, les secteurs des ressources naturelles ainsi que de l'énergie ont favorisé la croissance économique de diverses régions de cette province des Prairies, qui a également affiché un des taux de chômage les plus bas du pays.

La croissance démographique a doublé au Yukon et au Manitoba

La croissance démographique a doublé au Yukon et au Manitoba depuis 2006 comparativement à la période intercensitaire précédente (2001 à 2006), passant respectivement de 5,9 % à 11,6 % et de 2,6 % à 5,2 %.

Au Yukon, cette hausse est liée à un apport plus important d'immigrants et de résidents non permanents entre 2006 et 2011, ainsi qu'à des gains dans ses échanges migratoires avec les autres provinces et territoires du pays.

Au Manitoba, la hausse s'explique principalement du fait que la province a accueilli deux fois plus d'immigrants depuis 2006 (plus de 64 000) qu'entre 2001 et 2006 (un peu moins de 34 000).

La croissance démographique de toutes les provinces de l'Atlantique a augmenté, mais demeure inférieure à la moyenne nationale

Le taux de croissance de la population de l'Île-du-Prince-Édouard (+3,2 %), du Nouveau-Brunswick (+2,9 %) et de Terre-Neuve-et-Labrador (+1,8 %) s'est apprécié substantiellement entre 2006 et 2011.

À Terre-Neuve-et-Labrador, la croissance démographique est positive pour la première fois depuis la période de 1981 à 1986. Cette hausse est attribuable à des échanges migratoires nettement moins défavorables avec les autres provinces et territoires canadiens, à une augmentation du nombre de résidents non permanents et, dans une moindre mesure, d'immigrants venus s'y établir.

L'immigration est le principal facteur expliquant la hausse de la croissance démographique de l'Île-du-Prince-Édouard, plus de 8 100 immigrants s'y étant installés depuis 2006 comparativement à un peu plus de 1 100 entre 2001 et 2006.

Le taux d'accroissement de la population du Nouveau-Brunswick entre 2006 et 2011 est le plus élevé enregistré depuis la période intercensitaire de 1976 à 1981. Cette province a accueilli deux fois plus d'immigrants entre 2006 et 2011 qu'au cours de la période intercensitaire précédente. De plus, au chapitre de la migration interprovinciale, le Nouveau‑Brunswick a vu moins d'habitants quitter la province.

La croissance démographique s'est également légèrement appréciée en Nouvelle-Écosse, passant de 0,6 % entre 2001 et 2006 à 0,9 % entre 2006 et 2011.

Plus faible croissance démographique en Ontario depuis la période de 1981 à 1986

La population de l'Ontario s'est accrue de 5,7 % entre 2006 et 2011. Il s'agit d'une baisse par rapport à la croissance de 6,6 % observée entre 2001 et 2006 et la plus faible croissance depuis la période de 1981 à 1986. Cette croissance demeurait toutefois proche de la moyenne nationale. L'Ontario a accueilli environ 96 000 immigrants de moins au cours des cinq dernières années comparé à la période 2001 à 2006 et les pertes migratoires au profit des autres provinces et territoires ont été environ deux fois plus importantes. Certains secteurs économiques de l'Ontario ont particulièrement été affectés par des changements structurels dans l'économie canadienne ainsi que par la récession globale de 2008-2009. Un exemple de la combinaison de ces facteurs en 2008-2009 est l'industrie automobile. 

Légère hausse de la croissance démographique au Québec

Au Québec, la croissance démographique a très légèrement augmenté, passant de 4,3 % entre 2001 et 2006 à 4,7 % entre 2006 et 2011. Une hausse du nombre d'immigrants, de résidents non permanents ainsi que de la fécondité est à l'origine de cette augmentation, limitée cependant par des pertes plus importantes au chapitre des migrations interprovinciales.

Le poids démographique des provinces de l'Ouest est maintenant plus élevé que celui des provinces de l'Est du Canada

Le poids démographique des provinces des Prairies et de la Colombie-Britannique réunies a atteint, en 2011, 30,7 %, une proportion pour la première fois supérieure à celle des provinces de l'Atlantique et du Québec réunies (30,6 %) (figure 4). La hausse du poids des provinces de l'Ouest depuis 2006 est essentiellement attribuable à la croissance démographique des provinces des Prairies, alors qu'auparavant, elle était attribuable en grande partie à la croissance de la Colombie-Britannique.

Au cours des 60 dernières années, le poids de la Colombie-Britannique et de l'Ontario n'a cessé d'augmenter et celui du Québec et des provinces de l'Atlantique de diminuer. En conséquence, l'écart séparant le Québec et l'Ontario, par exemple, a progressivement augmenté, passant de quatre points de pourcentage en 1951 (28,9 % contre 32,8 %) à près de 15 points de pourcentage en 2011 (23,6 % contre 38,4 %).

L'essentiel de ces changements découle de trois facteurs : des migrations interprovinciales souvent favorables aux provinces de l'Ouest, particulièrement à l'Alberta et à la Colombie-Britannique; une fécondité souvent plus élevée dans ces provinces (à l'exception de la Colombie-Britannique) que dans les provinces situées à l'est du pays; ainsi qu'un afflux en moyenne plus important d'immigrants, notamment en Ontario et en Colombie-Britannique.

Partie 3 : Portrait du Canada métropolitain et non métropolitain

Au sein du Canada métropolitain et non métropolitain, seules les régions métropolitaines de recensement réunies ont connu une croissance démographique supérieure à la moyenne nationale

Entre 2006 et 2011, seules les régions métropolitaines de recensement (RMR – voir encadré 2) réunies ont connu une croissance démographique supérieure à la moyenne nationale, soit 7,4 % comparé à 5,9 % (tableau 2). La population vivant dans toutes les autres régions du Canada, c'est-à-dire dans les agglomérations de recensement (AR) ainsi que dans les régions situées à l'extérieur des RMR et des AR, s'est accrue à un rythme inférieur à la moyenne nationale.

Encadré 2

Selon la géographie du Recensement de 2011, le Canada compte 33 régions métropolitaines de recensement (RMR) (voir les cartes des RMR/AR), un nombre inchangé par rapport à 2006, ainsi que 114 agglomérations de recensement (AR) (voir les cartes des RMR/AR), en hausse comparativement à 111 en 2006. Cinq nouvelles AR se sont ajoutées depuis 2006 : Steinbach (Manitoba) et High River, Strathmore, Sylvan Lake et Lacombe (Alberta). Deux AR en 2006 n'en sont plus une en 2011 : La Tuque (Québec) et Kitimat (Colombie-Britannique).

À l'extérieur des RMR et des AR, on peut distinguer les régions qui se situent près des RMR ou des AR de celles qui en sont éloignées (voir carte Classification des secteurs statistiques, 2011). Cette distinction repose sur le concept des zones d'influence métropolitaines de recensement (ZIM).

Les régions situées près des RMR ou des AR comprennent les subdivisions de recensement (SDR) à l'extérieur des RMR et AR qui sont classées comme zone d'influence métropolitaine forte (ZIM forte). Dans ces régions, plus de 30 % de la population active fait la navette vers la RMR ou l'AR pour aller travailler.

Les régions éloignées des RMR et des AR comprennent les subdivisions de recensement (SDR) à l'extérieur des RMR et des AR qui sont classées soit comme zone d'influence métropolitaine modérée, zone d'influence métropolitaine faible ou aucune zone d'influence métropolitaine (ZIM modérée, ZIM faible ou aucune ZIM).

Les données présentées dans ce document sont basées sur les limites géographiques finales de 2011.

Fin de l'encadré  2.

En 2011, plus de 23,1 millions de personnes, soit près de 7 Canadiens sur 10 (69,1 %) vivaient dans une des 33 RMR du pays, en hausse par rapport à 2006 (68,1 %). À elles seules, les trois plus grandes RMR du pays, Toronto, Montréal et Vancouver, étaient le lieu de résidence de plus d'un Canadien sur trois (35,0 %) et leur croissance démographique était plus élevée que celle des autres RMR (7,9 % contre 6,9 %). La croissance de ces grandes régions métropolitaines de recensement est principalement liée à l'immigration puisque chaque année, une majorité d'immigrants choisissent de s'y établir.

Selon le Recensement de 2011, un peu plus de 4,3 millions de personnes habitaient dans une des 114 agglomérations de recensement (voir encadré 2), en légère hausse par rapport aux 4,1 millions de personnes dénombrées en 2006 (tableau 2). La croissance démographique de ces régions (+4,2 %) a peu changé depuis la période 2001 à 2006 et demeurait inférieure à la moyenne nationale.

Un peu plus de six millions de Canadiens vivaient à l'extérieur d'une RMR et d'une AR en 2011, représentant 18,0 % de l'ensemble de la population canadienne comparativement à 18,8 % en 2006 (tableau 2). Les régions situées à l'extérieur des RMR et des AR peuvent être divisées en trois catégories, soit celles  situées près des RMR ou des AR, celles en étant éloignées ainsi que celles étant situées dans les territoires, à l'exclusion des AR de Yellowknife et Whitehorse.

La majorité des personnes vivant à l'extérieur des RMR et des AR (72,7 %) vivaient dans des régions éloignées des RMR et des AR. Entre 2006 et 2011, le taux d'accroissement de la population des régions situées près des RMR ou des AR (+4,3 %) ainsi que des régions des territoires (+3,8 %) est demeuré nettement supérieur à celui des régions éloignées des RMR et des AR (+0,7 %).

Dans les provinces, le taux d'accroissement de la population des régions situées à l'extérieur des RMR et des AR mais près des RMR et des AR repose principalement sur des migrations internes souvent favorables. Cette situation est liée au phénomène de l'étalement urbain puisque l'accès aux grandes RMR ou AR situées à proximité est souvent facilité par la présence d'axes routiers ou de transports en commun importants. Le taux d'accroissement de la population des régions éloignées des RMR et des AR est souvent plus faible en raison des nombreux jeunes adultes qui quittent ces régions pour poursuivre des études ou entreprendre une carrière professionnelle ailleurs au Canada, souvent dans de grandes RMR.

Dans les territoires, le taux d'accroissement de la population des régions situées à l'extérieur des AR est alimenté par une fécondité plus élevée qu'ailleurs au Canada.

Entre 2006 et 2011, toutes les régions métropolitaines de recensement situées dans l'ouest du pays ont affiché une croissance démographique supérieure à la moyenne nationale, sauf Winnipeg et Victoria

Les quatre RMR canadiennes présentant les plus fortes croissances démographiques depuis 2006 sont situées dans l'ouest du pays : Calgary (+12,6 %), Edmonton (+12,1 %), Saskatoon (+11,4 %) et Kelowna (+10,8 %) (figure 5). De toutes les RMR situées dans les provinces des Prairies et en Colombie‑Britannique, seules Winnipeg (+5,1 %) et Victoria (+4,4 %) présentaient une croissance démographique inférieure à la moyenne nationale.

Parmi les autres RMR présentant une croissance supérieure à la moyenne nationale, on retrouvait deux RMR des provinces de l'Atlantique (Moncton et St. John's); une située dans la province de Québec (la RMR de Québec); une chevauchant le Québec et l'Ontario (Ottawa - Gatineau); ainsi que trois situées dans le Grand Golden HorseshoeNote de bas de page 5 en Ontario (Toronto, BrantfordNote de bas de page 6 et Oshawa).

Après au moins deux périodes intercensitaires (1996 à 2001 et 2001 à 2006) de décroissance de leur population respective, les RMR de Saint John et Saguenay ont connu, depuis 2006, une croissance positive de leur population.

Forte hausse de la croissance démographique dans les deux régions métropolitaines de recensement de la Saskatchewan, Saskatoon et Régina

Les deux RMR de la Saskatchewan, Saskatoon et Régina, ont présenté de fortes hausses de leur croissance démographique au cours des cinq dernières années par rapport à la période intercensitaire précédente. À Saskatoon par exemple, la croissance démographique a augmenté de 3,5 % entre 2001 et 2006 à 11,4 % entre 2006 et 2011, soit la troisième croissance en importance parmi l'ensemble des RMR derrière celles de Calgary et Edmonton.

Des migrations internes plus favorables, essentiellement en provenance d'autres provinces, ainsi qu'une augmentation du nombre d'immigrants venus s'y installerNote de bas de page 7, sont des facteurs qui ont contribué à cette importante hausse de la croissance démographique pour ces deux RMR.

Baisse de la croissance démographique dans toutes les régions métropolitaines de recensement de l'Ontario, sauf Toronto, Ottawa - Gatineau, Kingston et BrantfordNote de bas de page 8

La croissance démographique de toutes les RMR situées en Ontario a diminué entre 2006 et 2011, sauf à Toronto, Ottawa – Gatineau, Kingston et BrantfordNote de bas de page 8. La croissance de Barrie par exemple, première en importance entre 1996 à 2001 (+25,1 %) et 2001 à 2006 (+19,2 %), est passée à 5,6 % entre 2006 et 2011, soit une croissance légèrement inférieure à la moyenne nationale de 5,9 %.

La population de seulement deux des 33 RMR a diminué depuis 2006 et ces deux RMR étaient situées en Ontario, soit Thunder Bay et Windsor. La baisse de la croissance démographique de Windsor a été importante, passant de 5,0 % entre 2001 et 2006 à -1,3 % entre 2006 et 2011.

Dans la plupart des RMR situées en Ontario, des migrations interprovinciales nettement moins favorables qu'au cours de la période intercensitaire précédente sont à l'origine de l'essentiel de ces changements.

Dix des 15 agglomérations de recensement affichant la plus forte croissance démographique entre 2006 et 2011 sont situées en Alberta

De 2006 à 2011, 10 des 15 agglomérations de recensement ayant affiché les plus fortes croissances démographiques étaient situées en Alberta (tableau 3). Comme entre 2001 et 2006, Okotoks en Alberta était l'agglomération de recensement présentant la plus forte croissance démographique entre 2006 et 2011, avec 42,9 %. Déjà deuxième à ce chapitre entre 2001 et 2006, Wood Buffalo (Alberta) présentait la deuxième croissance en importance entre 2006 et 2011, avec 27,1 %.

Douze des 15 agglomérations de recensement ayant affiché une décroissance de leur population entre 2006 et 2011 se trouvaient en Ontario, au Québec ou dans les provinces de l'Atlantique

Parmi les 15 agglomérations de recensement ayant affiché une décroissance de leur population entre 2006 et 2011, 12 se trouvaient en Ontario, au Québec ou dans les provinces de l'Atlantique (tableau 4). Thompson, au Manitoba, Chatham Kent, en Ontario et Cape Breton, en Nouvelle-Écosse, présentaient des décroissances supérieures à 4,0 %.

Partie 4 : Portrait des municipalités (subdivisions de recensement)

Le recensement est l'unique source de données permettant d'obtenir un portrait statistique de la population de toutes les municipalités au Canada, aussi appelées subdivisions de recensement (SDR).

Le tableau 5 présente, par province et territoire, les municipalités les plus populeuses en 2011. On retrouve, parmi ces municipalités, plusieurs municipalités centralesNote de bas de page 9 des régions métropolitaines de recensement comme Toronto (Ontario), Montréal (Québec) et Calgary (Alberta), mais aussi d'autres grandes municipalités comme Mississauga (Ontario), Surrey (Colombie-Britannique), Laval (Québec), Longueuil (Québec) ou Burnaby (Colombie-Britannique).

Douze des 15 municipalités qui ont affiché la plus forte croissance démographique entre 2006 et 2011 sont situées dans des RMR ou des AR

Parmi les 15 municipalités de 5 000 habitants ou plus ayant affiché les plus fortes croissances démographiques au cours des 5 dernières années, seules 3 étaient situées à l'extérieur de RMR et de AR : La Broquerie (Manitoba), Blackfalds (Alberta) et Marieville (Québec) (tableau 6). Ces trois municipalités sont toutefois situées près d'une RMR ou d'une AR, soit Steinbach, Red Deer et Montréal.

Quatre municipalités situées dans une RMR présentaient, entre 2006 et 2011, une croissance démographique supérieure à 50 %. Deux d'entre elles sont situées dans la RMR de Toronto (soit Milton et Whitchurch-Stouffville), une est située dans la RMR de Saskatoon (Martensville) et la quatrième dans la RMR de Québec (Sainte-Brigitte-de-Laval).

Les 15 municipalités qui ont affiché les décroissances les plus marquées étaient toutes situées à l'extérieur des RMR et des AR

Des 709 municipalités de 5 000 habitants et plus que comptait le Canada en 2011, 161, soit 23 %, ont connu une diminution de leur population au cours des 5 dernières années. Les 15 municipalités qui ont affiché les décroissances les plus marquées étaient toutes situées à l'extérieur des RMR et des AR et 13 d'entre elles étaient éloignées d'une RMR et d'une AR (tableau 7). Thunder Bay Unorganized et Hearst (Ontario) ainsi qu'Inverness Subdivision A (Nouvelle-Écosse) ont affiché une diminution de leur population d'environ 10 % depuis 2006.

Le document Le Recensement : un outil pour la planification à l'échelle locale de la série « Recensement en bref » ainsi que le Profil du recensement présentent de l'information statistique supplémentaire au niveau local.

Information supplémentaire

De l'information statistique supplémentaire à divers niveaux géographiques est offerte dans les Faits saillants en tableaux ainsi que dans le nouveau produit du recensement intitulé Série « Perspective géographique ».

Remerciements

Ce rapport a été préparé par Laurent Martel et Jonathan Chagnon, de la Division de la démographie de Statistique Canada, en collaboration avec des membres du personnel du Secrétariat des domaines spécialisés du recensement, de la Division de la géographie, de la Division des opérations du recensement, de la Division de la diffusion et de la Division des communications de Statistique Canada.

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