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Recensement de 2006 : Portrait de la population canadienne en 2006 : Dynamique de la population infraprovinciale

L'étalement urbain dans les six plus grands centres métropolitains du Canada

L'essentiel de la croissance démographique au Canada se concentre dans les grandes régions métropolitaines, un phénomène qu'on observe de façon générale dans la plupart des pays du monde. Très souvent, cette croissance soutenue de la population des villes entraîne à son tour un phénomène d'étalement urbain, c'est-à-dire un développement rapide des territoires situés en périphérie des municipalités centrales3 et qui deviendront des municipalités de banlieue. Cet étalement urbain pose de nombreux défis pour les régions métropolitaines, notamment sur le plan des transports, des services à la population et de l'environnement.

Entre 2001 et 2006, la croissance des municipalités périphériques (+11,1 %) des municipalités centrales des 33 régions métropolitaines de recensement du Canada était deux fois supérieure à la moyenne nationale (+5,4 %). Durant la même période, la croissance des municipalités centrales était inférieure (+4,2 %) à celle de la population canadienne et plus de deux fois inférieure à celle des municipalités périphériques.

Tableau 5 Croissance de la population des municipalités centrales et des municipalités périphériques des 33 régions métropolitaines de recensement, 2001 à 2006

L'étalement urbain s'observe habituellement le long des grands axes de transport des régions métropolitaines.

Dans la RMR de Montréal par exemple (Flash), l'autoroute des Laurentides (autoroute 15) a favorisé le développement de municipalités comme Sainte-Thérèse, Blainville, Mirabel, voire Saint-Jérome et Saint-Colomban plus au nord. Sur la rive sud, les municipalités de Boucherville, Sainte-Julie et Mont-Saint-Hilaire, entre autres, ont crû en partie grâce au lien qui les unit avec l'île de Montréal, l'autoroute 20, tout comme Brossard et La Prairie grâce à l'autoroute 10. Enfin, l'autoroute 40 dans l'est (Repentigny, L'Assomption) et dans l'ouest (Vaudreuil-Dorion, Saint-Lazare) est également un important axe routier sur lequel on trouve des municipalités connaissant une forte croissance démographique depuis plusieurs années.

À Ottawa - Gatineau (Flash), les municipalités en périphérie du centre se sont aussi principalement développées le long des principaux axes routiers. Du côté ontarien, des banlieues comme Orléans à l'est et Kanata à l'ouest se sont développées dans l'axe du Queensway (l'autoroute 417). Plus au sud, certaines banlieues se sont développées le long de la rivière Rideau, notamment Barrhaven et Gloucester. Du côté québécois, c'est le long de l'axe de l'autoroute 50 et de la route 148 que le phénomène de l'étalement urbain est le plus visible.

À Toronto (Flash), les municipalités en périphérie se sont développées le long d'un important réseau de voies rapides comprenant notamment les autoroutes 401 (Mississauga, Oakville) et 407 (Brampton) dans l'axe est-ouest ainsi que les autoroutes 400 (Vaughan) et 404 (Richmond Hill, Markham) dans l'axe nord-sud. La rue Yonge constitue également, sur une cinquantaine de kilomètres, un important axe de développement vers le nord.

La population de la ville de Calgary (Flash) a rapidement augmenté (+12,4 %) entre 2001 et 2006. Elle s'est étendue le long des chemins (trails) McLeod au sud et Crowchild au nord en contournant certains obstacles comme le parc Nosehill (Nosehill Natural Environment Park) et la zone industrielle Foothills (Foothills Industrial Area). La population des municipalités en périphérie de Calgary (par exemple, Cochrane, Chestermere, Aidrie et Crossfield) a également augmenté rapidement (+29,2 %) entre 2001 et 2006.

Dans la région d'Edmonton (Flash), l'étalement urbain s'est notamment fait le long du sentier de Calgary (Calgary trail) au sud, autour du West Edmonton Mall à l'ouest et dans les quartiers du nord de la municipalité.

L'étalement urbain à Vancouver (Flash) est particulier puisqu'il est influencé par le relief accidenté de la région ainsi que par la présence du Skytrain, mis en opération pour l'exposition universelle en 1986. Ce sont surtout les municipalités situées au sud et à l'est comme Burnaby, Surrey ou Coquitlam qui se sont développées au cours des dernières décennies, la croissance démographique des municipalités situées au nord étant limitée par les montagnes.

Le développement d'infrastructures routières ou de transport en commun efficaces contribue fortement à l'étalement urbain. Plus récemment, ces infrastructures ont permis à certaines petites villes situées en régions rurales périphériques aux grandes régions métropolitaines de croître rapidement. C'est par exemple le cas de St-Jean-sur-Richelieu près de la RMR de Montréal. La croissance rapide de ces petites villes situées en milieu rural périphérique à des milieux métropolitains est une autre expression récente de l'étalement urbain.

La dynamique du développement urbain a par ailleurs présenté plusieurs spécificités d'une région métropolitaine de recensement à l'autre entre 2001 et 2006, comme le montrent les 33 cartes ci-dessous.

33 cartes : Variation de la population, 2001 et 2006 selon les secteurs de recensement (SR) de 2006


  • 3. La municipalité centrale est définie comme la municipalité qui donne son nom à la région métropolitaine de recensement.

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