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Près d'un Canadien sur deux, soit 13,9 millions de personnes, vivait en 2006 dans les trois plus grandes régions urbaines du pays : la région métropolitaine de recensement de Montréal, celle de Vancouver ainsi que le Grand Golden Horseshoe, situé dans le sud de l'Ontario.
La population de ces trois grandes régions urbaines s'est accrue de près de 950 000 individus depuis 2001, représentant plus de la moitié de la croissance démographique du Canada (+1,6 million d'individus). Le taux de croissance de ces régions (+7,3 %) était supérieur à la moyenne nationale (+5,4 %) durant cette période.
Les
grandes régions urbaines de Montréal, de Vancouver et du Grand
Golden Horseshoe présentent plusieurs caractères particuliers
d'un point de vue démographique. La croissance de ces régions
repose en grande partie sur l'immigration internationale ainsi que sur
l'attrait qu'elles exercent sur les jeunes adultes en âge
de travailler des autres régions du pays qui y viennent pour des raisons
économiques.
Ces grandes régions se distinguent aussi en ce qu'elles comptent en leur sein des municipalités importantes où résident des centaines de milliers de personnes. Certaines municipalités en périphérie des municipalités de Montréal, Toronto et Vancouver ont une population supérieure en nombre à celles de plusieurs régions métropolitaines de recensement du pays.
Il convient de distinguer les concepts de régions métropolitaines de recensement (RMR) et de municipalités qui correspondent à des subdivisions de recensement (SDR). Les RMR regroupent très souvent de nombreuses municipalités et l'une d'elle, appelée « municipalité centrale », donne son nom à la RMR. Par exemple, la RMR de Montréal regroupe près d'une centaine de municipalités comme Laval, Longueuil, La Prairie et Mirabel. La municipalité de Montréal, sur l'île de Montréal, est la municipalité centrale de la RMR, c'est-à-dire la subdivision de recensement qui a donné son nom à la RMR.
Parmi les 25 municipalités ayant les plus importantes populations au Canada, neuf sont situées en périphérie de Montréal, Toronto ou Vancouver2. C'est par exemple le cas de Mississauga (668 549 habitants) en banlieue de Toronto, de Surrey (394 976 habitants) en banlieue de Vancouver et de Laval (368 709 habitants) en banlieue de Montréal. Le rythme de croissance de ces municipalités diffère grandement à l'intérieur même de ces grandes régions urbaines dont elles font partie.
Tableau 4 Municipalités les plus populeuses du Canada en 2006
Ayant été la région métropolitaine la plus populeuse du pays jusqu'avant le Recensement de 1976, la RMR de Montréal est aujourd'hui, avec ses quelques 3,6 millions d'habitants, la seconde au pays derrière Toronto. L'importance démographique de cette région demeure considérable pour le Québec, celle-ci étant le lieu de résidence de près de la moitié des 7,5 millions de Québécois dénombrés en 2006.
Entre
2001 et 2006, la population de la RMR de Montréal a crû de 5,3
%, soit un peu plus rapidement que la croissance de la population québécoise
(+4,3 %). L'immigration internationale est le principal moteur de la croissance
démographique de cette région métropolitaine, celle-ci
étant perdante dans ses échanges migratoires avec les autres régions
du pays.
La région regroupe près d'une centaine de municipalités présentant des effectifs de population et des rythmes de croissance fort variables. On y trouve des municipalités comptant une importante population telles que la municipalité de Montréal (1,6 million d'habitants) ou les municipalités de Laval (368 709 habitants, 3e municipalité en importance au Québec) et de Longueuil (229 330 habitants, 5e municipalité en importance au Québec). À l'opposé, des municipalités comme Senneville, Pointe-des-Cascades ou Vaudreuil-sur-le-Lac comptaient chacune moins de 2 000 habitants.
La croissance des différentes municipalités de la RMR de Montréal depuis le Recensement de 2001 a, elle aussi, été variable. Une trentaine de municipalités, comptant au total une population de près d'un demi-million de personnes, ont connu une croissance au moins deux fois supérieure à la moyenne nationale. Parmi elles, on remarque notamment Vaudreuil-Dorion (+29,5 %) à l'ouest, Saint-Colomban (+34,8 %), Blainville (+29,0 %), Mirabel (+26,8 %), Terrebonne (+17,6 %), Mascouche (+14,2 %) au nord, St-Basile-le-Grand (+26,0 %) à l'est et Candiac (+25,8 %), La Prairie (+15,2 %), Chambly (+11,1 %) au sud. Toutes ont en commun de se situer en périphérie de l'île de Montréal, souvent à proximité d'axes routiers importants, et la plupart sont adjacentes aux limites extérieures de la région.
RMR de Montréal. Variation de la population, 2001 à 2006 selon les subdivisions de recensement en 2006
Sur l'île de Montréal, les municipalités ont toutes, à l'exception de Montréal-Est, connu un rythme de croissance inférieur à la moyenne provinciale de 4,3 %. C'est le cas pour la ville de Montréal elle-même, sa population ayant crû de 2,3 % entre 2001 et 2006.
Cette forme de développement des centres urbains où la population des municipalités périphériques s'accroît à un rythme plus rapide que celle de la municipalité centrale est typique du phénomène de l'étalement urbain (Flash).
Ajoutons que les deux plus importantes municipalité en banlieue de Montréal, Longueuil et Laval, ont crû très différemment l'une de l'autre depuis 2001. La population de Longueuil s'est peu accrue depuis 2001 (+1,6 %) pour atteindre 229 330 habitants en 2006. Celle de Laval a crû plus rapidement (+7,5 %) pour atteindre 368 709 habitants en 2006. À titre de comparaison, ce taux d'accroissement de 7,5 % est supérieur à celui de toutes les RMR de la province de Québec.
S'étendant aux abords de l'extrémité ouest du lac Ontario, la région du Grand Golden Horseshoe est à la fois la plus peuplée et la plus urbanisée du pays. Ce territoire constitue le lieu de résidence de 8,1 millions de personnes, soit deux Ontariens sur trois et un Canadien sur quatre. S'y trouvent neuf des 33 régions métropolitaines de recensement du Canada de même que plusieurs agglomérations de recensement.
Cette
grande région urbaine a vu sa population croître de 630 631 personnes
entre 2001 et 2006, représentant une hausse supérieure à
la moyenne provinciale (+8,4 % contre +6,6 %). Ainsi, le Grand Golden Horseshoe
a assuré 84 % de l'accroissement de l'Ontario et 39 % de
l'accroissement national total. L'immigration internationale est
la principale raison derrière la croissance démographique importante
de cette région.
Le Grand Golden Horseshoe est constitué de plus d'une centaine de municipalités dont 16 comptant une population supérieure à 100 000 habitants. La municipalité de Toronto était, en 2006, la plus populeuse d'entre elles avec 2,5 millions d'habitants, suivie de Mississauga (668 549 habitants), de Hamilton (504 559 habitants) et de Brampton (433 806 habitants). Les autres municipalités de plus de 100 000 habitants sont Markham, Vaughan, Kitchener, Oakville, Burlington, Richmond Hill, Oshawa, St. Catharines, Barrie, Cambridge, Guelph et Whitby.
Onze de ces 16 municipalités de plus de 100 000 habitants se situent dans une zone qui s'étend de Hamilton à Oshawa. Cette zone constitue le réseau urbain continu le plus important du Canada et abrite plus de 5,3 millions de personnes, soit environ un Canadien sur six.
Grand Golden Horseshoe. Variation de la population, 2001 à 2006 selon les subdivisions de recensement en 2006
Cinq municipalités situées dans la zone Hamilton-Oshawa et dont la population en 2006 dépassait les 100 000 personnes ont connu entre 2001 et 2006 une croissance de leur population au moins quatre fois supérieure à la croissance nationale (+5,4 %) : Brampton (+33,3 %), Vaughan (+31,2 %), Whitby (+27,2 %), Markham (+25,4 %) et Richmond Hill (+23,2 %). Quatre d'entre elles sont situées juste au nord de la ville de Toronto.
D'autres grandes municipalités formant le Grand Golden Horseshoe ont connu des croissances rapides de leur population depuis 2001 : Milton (+71,4 %), Barrie (+23,8 %), Ajax (+22,3 %), Aurora (+18,6 %), Halton Hills (+14,7 %), Oakville (+14,4 %), Newmarket (+12,9 %), Caledon (+12,7 %), Waterloo (+12,6 %), Clarington (+11,4 %) et Mississauga (+9,1 %) en sont des exemples.
Certaines municipalités ont connu une croissance plus modeste entre 2001 et 2006 : St. Catharines (+2,2 %), Oshawa (+1,8 %) et Toronto (+0,9 %) par exemple. Kitchener (+7,5 %) a également présenté un accroissement inférieur au Grand Golden Horseshoe dans son ensemble.
La forte croissance des municipalités de Brantford et Waterloo à l'ouest, de Barrie au nord ainsi que de Clarington à l'est semble par ailleurs signer la poursuite de l'étalement urbain dans cette région (Flash).
Troisième région métropolitaine en importance au Canada depuis longtemps, Vancouver a dépassé, pour la première fois en 2006, le cap des deux millions d'habitants. Métropole de sa province, Vancouver est le lieu de résidence de plus de la moitié des habitants de la Colombie-Britannique.
Globalement
perdante dans ses échanges migratoires avec le reste du pays, surtout
avec les autres régions de la Colombie-Britannique, Vancouver constitue
la destination d'un grand nombre d'immigrants internationaux. Entre
2001 et 2006, la région de Vancouver a reçu en moyenne 25 000
immigrants chaque année. L'immigration internationale a continué
d'assurer à Vancouver une croissance démographique supérieure
à la moyenne provinciale entre 2001 et 2006 (6,5 % contre 5,3 %).
La région de Vancouver est constituée d'une quarantaine de municipalités, dont cinq ont une population de plus de 100 000 habitants. La municipalité de Vancouver est la plus populeuse d'entre elles, avec 578 041 personnes dénombrées lors du Recensement de 2006. Derrière se trouvent Surrey (394 976 habitants), Burnaby (202 799 habitants), Richmond (174 461 habitants) et Coquitlam (114 565 habitants).
RMR de Vancouver. Variation de la population, 2001 à 2006 selon les subdivisions de recensement en 2006
La croissance de la population de la région métropolitaine de Vancouver ne s'effectue pas partout au même rythme (Flash). La croissance était particulièrement rapide entre 2001 et 2006 dans les municipalités à l'est et au sud de la RMR de Vancouver : par exemple Maple Ridge (+9,2 %), Langley (+6,1 %), New Westminster (+7,1 %), Port Moody (+15,5 %) et Surrey (+13,6 %). Leurs taux d'accroissement ont tous été supérieurs aux taux national, provincial et de la RMR de Vancouver en général entre 2001 et 2006.
Les municipalités de Burnaby (+4,6 %) et de Coquitlam (+1,5 %) ont un rythme de croissance inférieur à la moyenne provinciale (+5,3 %) depuis 2001. Quant à Richmond, sa population a connu une hausse plus importante de 6,2 %.